L’étude de l’histoire des relations internationales permet de comprendre l’évolution du système international à travers les événements clés qui ont façonné le monde moderne. L’objectif est de saisir comment l’histoire a modelé les règles et les principes qui régissent aujourd’hui les rela-tions internationales. Cette thématique conduit à aborder l’émergence de l’État contemporain depuis Westphalie, l’impact des grands conflits mondiaux, la décolonisation, l’émergence des organisations internationales… Ce contexte historique est essentiel pour appréhender les défis contemporains des relations internationales.
« De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l’Adriatique, un rideau de
fer est descendu à travers le continent ». Cette citation est tirée du
discours de Winston Churchill à Fulton en 1946, où il a utilisé
l’expression « rideau de fer » pour décrire la division de l’Europe, et
plus largement du monde, en deux blocs : l’Est Communiste et l’Ouest
capitaliste. Elle illustre la division profonde qui caractérise les
relations internationales durant la Guerre froide
Par la phrase « La zone coloniale est une zone non humaine », Franz Fanon, psychiatre et militant anticolonialiste originaire de Martinique, dénonce la déshumanisation systématique imposée par le système colonial. À ses yeux, la colonisation n'était pas seulement une domination politique ou économique, mais aussi une négation radicale de la dignité et de l'humanité des peuples colonisés. Cette réalité, profondément violente, a nourri les revendications d’émancipation nationale et a fait de la décolonisation l’un des processus les plus révolutionnaires du XXe siècle, bouleversant durablement l’ordre international.
« Les Nations Unies ne furent pas créées pour amener l’humanité au paradis, mais pour la sauver de l’enfer », déclarait Dag Hammarskjöld, Secrétaire général de l’ONU de 1953 à 1961. Cette formule souligne l’ambition fondatrice de l’Organisation : prévenir les conflits et rebâtir un ordre mondial fondé sur la paix, la coopération et le droit.
« L'ordre mondial global que nous recherchons désespérément, aujourd'hui, n'a pas existé. Car il existe différentes variantes d'ordres mondiaux. Ce que nous entendons aujourd'hui par ce processus a été conçu il y a quatre siècles par le traité de Westphalie qui a mis fin à la guerre de Trente Ans et empêché la mise en pièce de l'Europe. ». Cette citation de l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger illustre bien le paradoxe du modèle westphalien, dont l’application aujourd’hui prend ses racines sur un monde qui a considérablement évolué depuis 1648. En instaurant un système reposant sur la souveraineté étatique, les traités de 1648 ont certes mis fin à une guerre destructrice, mais ont également posé les bases d’un modèle de relations internationales qui, tout en prônant l’égalité des États, a souvent été marqué par les rivalités, les impérialismes et, plus récemment, l’interdépendance croissante.