Problématiques émergentes des relations internationales
Le chapitre "Problématiques émergentes des relations internationales" aborde les défis contemporains auxquels le système international doit faire face tels que le changement climatique, les migrations internationales, la cybersécurité, ainsi que la lutte contre le terrorisme. Ce chapitre met en lumière comment ces problématiques redéfinissent les relations entre les États et les organisations internationales. L’objectif est de comprendre comment les acteurs mondiaux réagissent face à ces défis et com-ment les solutions sont mises en œuvre sur la scène internationale. Cette étude permet de mieux appréhender l'évolution de l'ordre mondial et ses nouvelles priorités.
« Our war on terror begins with al Qaeda, but it does not end there. It will not end until every terrorist group of global reach has been found, stopped and defeated ». Par ces mots prononcés le 20 septembre 2001 le Président américain George W. Bush marque le lancement de la « guerre contre le terrorisme » (ou « guerre contre la terreur »), qui désigne un ensemble de campagnes militaires américaines menées en réponse aux attentats du 11 septembre 2001. Ces attentats ont en effet brutalement rappelé que la menace ne venait pas toujours d’États ennemis, mais aussi d’acteurs moins visibles, transnationaux et non étatiques. Cette attaque, perpétrée au cœur du territoire américain, a inauguré une ère nouvelle dans laquelle le terrorisme international semble échapper aux cadres traditionnels de l’analyse stratégique et diplomatique.
Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine, marquant un retour brutal de la guerre interétatique en Europe, qu’on croyait reléguée à l’histoire. Cet événement a agi comme un choc stratégique, remettant en question l’idée largement répandue d’un monde post-guerre froide dominé par les conflits asymétriques, les interventions humanitaires et les menaces transnationales.
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. […] La terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables. » prévenait déjà Jacques Chirac en 2002 dans une allocution restée célèbre lors du IVe Sommet de la Terre à Johannesburg. Déjà, il y a près de 25 ans, l’urgence climatique poussait les États à se réunir pour lutter contre ses effets dévastateurs. Par cette citation marquante, Jacques Chirac souhaite montrer la responsabilité collective des États tant dans les changements climatiques que dans les réponses à y apporter et le rejet d’un traitement unilatéral et individuel de ce problème planétaire. Par cette phrase, il interroge la capacité des États à dépasser leurs intérêts nationaux pour construire une coopération internationale efficace et équitable.